Dans le but de rendre hommage aux pionnières et aux pionniers qui ont érigé la paroisse Saint-Marc-L’Évangéliste de Rosemont et financé l’installation, en 1961, de l’orgue Casavant actuel portant le numéro d’opus 2642, Renald Tremblay, organiste, invite les paroissiens à explorer avec lui, pendant trois dimanches d’affilée, de midi à 13 heures, les sonorités de cet instrument exceptionnel.

C’est une façon de dire à nos paroissiennes et paroissiens fondateurs merci pour ce bijou que vous nous avez légué.

Cet orgue Casavant, dit néo-classique allemand, mérite de se faire entendre.

C’est pour le faire parler que je serai à la tribune de l’orgue trois dimanches d’affilée, soit les 9, 16 et 23 décembre prochains, pour en explorer, avec vous, les timbres, les voix et les couleurs…

Merci de nous accompagner dans ce voyage improvisé!

Renald Tremblay

Organiste

1- Fermer le jubé de l’orgue avec une cloison amovible. Conserver l’instrument tel qu’il est actuellement. Des concerts et des récitals pourraient être donnés ultérieurement (voir la dernière proposition).

2- Conserver l’espace de la nef tel qu’il est en enlevant une bonne partie des bancs en place et n’en conservant qu’une centaine environ (?), rendus amovibles et réorientables face à la tribune de l’orgue (pour des concerts ou des spectacles ou visionnages ciné ou télé éventuels);

3- Fermer et remodeler les jubés des transepts gauche et droit de l’immeuble. Leur assigner d’autres fonctions (classes de musique, de peinture, de sculpture, de chant, de danse, ateliers de chant, de musique, de dessin… etc.);

4- Fermer le chœur et lui donner une autre fonction (organismes sociaux, bureaux, administratifs et le reste) et intégrer la sacristie à ces nouvelles fonctions (organismes d’aide et de support sociaux);

5- La nef pouvant servir de lieu d’exposition, de salle de concert (en ouvrant la tribune de l’orgue), de salle de danse, d’événements divers associés à la musique, à l’humour, au cirque, au cinéma, à toute forme d’expression exigeant de l’espace;

6- Conserver une centaine (à préciser) de bancs et les rendre amovibles dans l’espace de la nef en vue de concerts d’orgue ou de spectacles;

7- Transformer les confessionnaux en fenêtres sur le dehors pour ajouter de la lumière au lieu;

8- Conserver dans la nef les luminaires de style (?) art déco, les boiseries (à déterminer) et la décoration d’époque. Essayer de retrouver les fresques d’origine qui décoraient la voûte de l’église pour rendre au lieu son aspect patrimonial d’origine (??).

9- Conserver la façade de l’église et les clochers avec ses cloches pour d’éventuels appels à la population environnante (pour des concerts, des événements spéciaux, urgence, glas, etc.);

10- Au sous-sol, les Compagnons continueraient d’occuper les lieux (et le presbytère) comme actuellement.

11- Il reste l’incontournable besoin de trouver des sources de revenus pour payer les frais de chauffage, d’assurance et de sécurité de l’ensemble du lieu. Outre les locations des deux clochers à des entreprises de communication (Telus-Rogers-Bell), demandes de subventions? Des frais aux usagers? Un support de la Ville, de l’État, des commanditaires ?

Différentes avenues sont explorables.

12- Par ailleurs, je trouverais normal de faire appel à la Commission scolaire de Montréal pour établir des contacts avec le personnel de l’école Saint-Marc, voir les besoins d’espace que l’église pourrait combler (salles de cours, gymnase dans la nef – en protégeant les vitraux – ou salle de projections de films, ou de télé), au besoin.

13- J’ai pensé à organiser une sorte de festival d’improvisation à l’orgue mais ce type d’événement exige beaucoup de ressources que je ne suis pas en mesure de fournir. Tout ce que je peux faire dans ce cas, c’est de donner l’exemple en offrant aux paroissiens, une heure de musique improvisée, immédiatement après la messe du dimanche, dans le but de faire découvrir les ressources de notre Casavant exceptionnel. Cet événement pourrait avoir lieu dès le 9 décembre prochain et se poursuivre jusqu’au dimanche 23 décembre. En faire l’annonce aux paroissiens après la messe du 2 décembre.

Conclusion : C’est une vision en survol avec ses limites. Je crois qu’il faut procéder lentement à la mutation des lieux et y aller par petite transformation à la fois, histoire de se laisser une marge de manœuvre et limiter les coûts de remodelage de l’immeuble.

Renald Tremblay

Organiste

26 Novembre 2012

Une équipe de tournage sera de passage à l’église Saint-Marc ce dimanche (25 novembre) de 11 h à 13 h, puis jeudi (29 novembre) de 15 h à 19 h. La journaliste Ariane Desrochers de l’émission Mise à Jour Montréal diffusée à MAtv (anciennement Vox) prépare un reportage sur le projet Imaginons Saint-Marc. Elle aimerait vous entendre, comme citoyens, sur la nouvelle vocation désirée pour l’église de votre quartier.

La troisième activité co-design de la semaine est un grand succès grâce à la vive interaction entre quatre porteurs du projet et les citoyens du quartier.

Les deux promoteurs, Compagnons de Montréal et Communautique, ainsi que deux partenaires, le Centre d’escalade Altissime et le Regroupement arts et culture Rosemont-Petite-Patrie (RACRPP), ont présenté leurs visions pour le site Saint-Marc

Compagnons de Montréal souhaite confirmer sa présence et celle de sa clientèle sur le site. Dans une perspective d’inclusion, l’organisme souhaite que les différents projets qui voient le jour permettent d’offrir des emplois à sa clientèle.

Communautique, dont la principale source d’inspiration est le Citilab de Barcelone, rêve d’un concert d’organisations qui travaillent ensemble. Communautique œuvre pour remettre les technologies au service des citoyens et ce projet sur le site Saint-Marc représente une possibilité d’innover, de s’ancrer dans une culture d’expérimentation et d’oser aller vers les possibles. Selon la vision de Communautique, Saint-Marc pourrait devenir un incubateur de projets d’entrepreneuriat, un lieu accueillant et ouvert aux citoyens. L’organisme rêve d’un accès en continu à des infrastructures partagées qui permettraient de tisser des liens entre les sciences, la technologie, les arts, la culture, les loisirs et les sports.

Vincent Magnat du RACRPP souhaite faire connaître et connecter les artistes et les organismes culturels du quartier. Saint-Marc pourrait créer des opportunités de collaboration entre les milieux culturel et communautaire. Le site pourrait accueillir des expositions et des spectacles, tout en étant au quotidien un lieu de circulation, de rencontres et d’échanges. Une idée a émergé, celle d’un espace de création, ouvert, utilisable autant par les artistes que par les autres citoyens. En évoluant quotidiennement dans un espace partagé, les différentes disciplines artistiques seraient aussi amenées à s’enrichir mutuellement et à travers les échanges avec les citoyens.

Dans un dernier temps, Sébastien Foiret du Centre d’escalade Altissime est venu présenter le projet d’une coopérative de solidarité : un centre d’escalade intérieur et extérieur qui profite des hauteurs offertes par l’église Saint-Marc. En effet, l’église Saint-Marc représente 15 000 pieds carrés de surface grimpable avec des murs d’une hauteur de 65 pieds qui offrent de plus une vitrine sur la rue Beaubien. Altissime souhaite offrir un lieu qui encourage l’activité physique et l’accomplissement de soi. Le projet se définit autour de cinq univers : un espace récréatif (familles, enfants, jeux), un espace détente (échauffements, relaxation), un espace échanges (lieu de rencontre, café) et deux espaces d’escalade (intérieur et extérieur)

À travers les échanges, nous avons découvert plusieurs valeurs communes telles que la participation citoyenne, la transparence, l’ouverture, l’accessibilité et la créativité. Il s’en suivit une discussion riche en idées pour tisser des liens durables et évolutifs.

Quelques éléments identifiés visent aussi le rassemblement et la rencontre entre citoyens et usagers et l’idée d’un café-resto innovant est devenue un point focal. Tous se voyaient le fréquenter : après l’escalade, pendant une exposition artistique, pour y travailler (espace de travail partagé – co-working), etc.

Ce lieu de rencontre, qui a été évoqué dans tous les ateliers de cette semaine sans être particulièrement nommé, devient un lieu d’inspiration où les porteurs du projet se voient interagir tant entre eux qu’avec les citoyens. Il est possible qu’un artiste élabore un programme pour les grimpeurs, que les citoyens du quartier boivent un café servi par la clientèle de Compagnons de Montréal, en observant les grimpeurs à l’œuvre ou l’élaboration d’une impression 3D (Echofab). On peut aussi songer à de l’agriculture urbaine intensive sur le site pour alimenter le café-resto.

Le consensus allait vers une approche collective et participative tant pour l’élaboration du projet que pour son maintien, le tout en valorisant l’empowerment.

Bien sûr, au courant de la journée les visiteurs ont continué à explorer le site!